Tweet Box

Apprendre l'Islam

 

 NouveauxMusulmans.com

 

nmu

 

 

 

Scroll

 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


 




L'alliance et le desaveu ainsi que ses règles - cheikh al Albani

Link


Au nom d’Allah l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La bonne parole est comme un bel arbre...
Ibn al-Qayyim al-Jawziyyah - rahimahullah

Allah dit :

« N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel ? 25. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent. »

Allah Y a comparé la bonne parole à un bel arbre. En effet, la bonne parole engendre les bonnes œuvres, comme le bel arbre produit de beaux fruits bénéfiques. Cette explication ressort des dires de la majorité des exégètes du Coran qui disent que la bonne parole est l’attestation de Foi qu’il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah. Cette attestation engendre toutes les bonnes œuvres, visibles ou cachées. Et toute bonne œuvre qui procure l’agrément d’Allah Y est le fruit de cette bonne parole.


Verset de Coran

10 65 Que ce qu´ils disent ne t´afflige pas. La puissance toute entière appartient à Allah. C´est Lui qui est l´Audient, l´Omniscient.

Haadith Aleatoire

D'après Abou Houreira (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Tout ce qui touche le croyant comme fatigue, comme maladie, comme soucis, comme tristesse, comme gêne, comme angoisse, même une épine qui le pique est une expiation d'Allah de ses péchés »
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5641 et Mouslim dans son Sahih n°2573)

Social

 

Follow us on

Follow us on Youtube

<
<
<
<
<

Videos Catégories


English

French

Espanol

Various languages

Quran

 

 

 

Path2Islam FaceBook

SAHIFAH HAMMAM IBN MUNABBIH

Note utilisateur:  / 0
MauvaisTrès bien 

 

 

 

 

c) Le Musnad d'Ibn Hanbal

§ 118/c Tout comme al-Qazwînî, le grand imam Ahmad ibn Hanbal a aussi amalgamé dans son Musnad la totalité de la Sahîfah de Hammam, telle quelle, sans aucune modification. Nous en avons déjà parle dans § 91. Relevons ici le fait que la première édition de cet ouvrage est datée du Caire en l'an 1895 1313 H. (6 volumes), et la deuxième a été entreprise par Ahmad Muhammad Châkir en 1949, et moins d'un tiers a pu être publié (en 16 tomes) jusqu'à 1974. Mr. Ghâkir est décédé et le dernier tome a été «complété»et achevé» par al-Husainî 'Abd al-Majîd Hâchim d'al-Azhar. Ce qui nous intéresse c'est que la partie du Musnad renfermant notre Sahifa se trouve dans ce dernier (16e tome qui vient de paraître. La préface affirme qu'on a préparé cette édition sur la base de plusieurs manuscrits dont un provient de Riyâd et un autre de Rabat. Ne voulant pas suivre, les méthodes modernes, l'édition est dépourvue d'appareil critique et l'on ne sait pas quelles sont les différences ou variantes, inévitables dans les manuscrits. Châkir affirme (p. 20-21) qu'il n'y a point ou presque de fautes d'impression dans la première, édition du Musnad, mais lui-même en relevé une dizaine pour les seules 9 pages du Musnad où se trouve la Sahîfah de Hammam (cf pp. 31, 34, 45, 51, 52, 55, 74, 82, 83 de son édition; et ne parlons pas des fautes de sa propre édition).

f) Le manuscrit d'Ibn Kathîr du Caire

§ 118/d Cette méthode, de la reproduction telle quelle de nôtre Sahîfah est suivie également par le grand savant Ibn Kathîr, dans son ouvrage Jâm'i al-masânîd wa's-sunan dont un manuscrit incomplet (en 8 vols) se trouve au Caire, à la. Dâr al-kutub al-Misrîyah, et l'autre à Berlin (N° 1344, signalé par Brockelmann). Malheureusement nous n'avons pas encore eu l'occasion de consulter ni l'un ni l'autre. Mais un très cher et serviable ami et parent, Mr Salâhuddin Muhammad Aiyûb, qui se trouvait au Caire en 1977, nous informe que la vraie côte du MS est 18-1, et que dans le t. 8, qui comporte 268 folios, notre Sahîfah se trouve de fol. 195/a à 202/b. II a surmonté d'incroyables difficultés et s'est donne Ici peine de copier à la main le texte pour nous. Allah   le bénisse. En voici quelques détails:

— En consultant cette copie, nous avons vu que dans son chapitre «Abu Hurairah», Ibn Karhîr a plutôt suivi le Musnad d'Ibn Hanbal, car en citant les récits N° 111 et 113, il les cite avec le commentaire d'Ibn I-Ianbal de ces récifs qui est contenu dans l'ouvrage de ce dernier (cf N° 8210 et 8211). Toutefois Ihn Kathîr semble avoir remanié le chapitre «Abu Hurairah» du Musnad 'Ibn Hanbal, et l'a réarrangé scion les disciples et narrateurs d'Abû Hurairah. Ainsi dans la section, où sont regroupés les récits rapportés par Hammam, il y a des récits transmis par Sufyân, 'Abd ar-Raxzâq, 'Attâb, Tbrâhîm ibn Khâlid, Yahyà ibn Adam, etc.

- Je suis tenté de reproduire ici le deuxième récit d'Ibn Kathîr, qui contient queloucs données autobiographiques sur Hammam ibn Munabbih. En voici la traduction:

«Nous a rapporté de vive voix 'Abd ar-Razzâq, disant: "nous a informé 'Aqîl, de (son oncle) Hammam ibn Munabbih, qui dit: Je suis venu à Médine, et j'ai trouvé un cercle (d'étude) près du minbar (chaire) dans la mosquée du Prophète, — Allah   Se penche sur lui et le prenne en Sa sauvegarde. Sur ma demande, on m'a indiqué qu'il s'agit des élèves d'Abû Hurairah. Alors je l'ai saluté, II me demanda: Qui est-tu? J'ai répondu:

Un des Yéménite ! Il reprit: J'ai entendu le Prophète ou : Abu'I-Qasim -que Allah   Se penche sur lui et le prenne en Sa sauvegarde, dire: La foi est yéménite, la sagesse est yéménite, et ces gens-là ont des cœurs très raffinès, tandis que la rudesse se trouve chez les conducteurs de bétail propriétaires de chameaux; et il fit signe de sa main vers l'Est.»

— Ibn Kathîr cite le Sahîfah directement de 'Abd ar-Razzâq, qui était mort déjà plusieurs siècles auparavant.
A-t-il omis de citer la chaîne de narrateurs qui le rattachait a 'Abd ar-Razzâq, ou bien s'est-il fondé simplement sur un livre comme le Musnad d'Ibn Hanbal? Nous ne le savons pas.

Toutefois les récits 3, 5, 23, 112 et 131 de la Sahîfah manquent au MS d'Ibn Kathîr et certains autres récits sont déplacés. Ainsi 6-8-10-9-7; 11-14-12-13-15; 94-93-95; 101-137-102; 126-125-127. Quant au récit 70, il l'a coupé en deux, citant une partie après N° 69, et une autre partie après 135. Nous avons l'impression que le MS n'a pas été confectionnée par un savant, de sorte que des défauts de déchiffrement subsistent.

— Gomme le MS semble être un extrait du Musnad d'Ibn Hanbal (déjà décrit) et comme il ne semble pas être une copie authentifiée, nous n'avons pas jugé nécessaire de citer ses «variantes».

Sur l'interdiction de mettre le hadith par écrit

§ 119 Comme il a été dit plus haut (§ 47-48), il existe, des traditions rapportant soit des paroles du Saint Prophète soit l'opinion de quelques-uns de ses Compagnons, présentées comme étant une injonction s'opposant à la mise par écrit du hadith. La discussion serait incomplète si ce point n'était pas élucidé.

§ 120 A ce sujet, l'information la plus importante est fournie par le Compagnon Abu Sa'îd al-Khudrî, qui attribue ces paroles au Prophète:

«Ne mettez pas par écrit (ce que vous entendez dire) par moi à l'exception du Coran. Quiconque a mis par écrit (ce qu'il a entendu dire) par moi en dehors du Coran, qu'il l'efface». (176)

Quelgues auteurs citeront ces phrases mais le judicieux al-Bukhârî ne les trouvera pas digne de confiance sur la base de ses critères rigoureux, comme nous l'assure IbnHajar. (177) Notons en passant que la même tradition est aussi rapportée par Abu Hurairah. (178) Abu Sa'îd al-Khudrî, cité plus plus haut, rapporte un autre incident, (179) à savoir: «Je demandai au Saint Prophète r la permission de mettre par écrit le hadith mais il refusa». On trouve la même information sous la version ci-après dans le Sunan d'ad-Dârimî:(180) «Des gens demandèrent au Saint Prophète l'autorisation de mettre par écrit (des choses qu'on l'aurait entendu dire), mais il refusa. La même personnalité rapporte encore autre chose, positive mais qui laisse la porte ouverte. Il dit:(181) «Nous ne prenions par écrit rien d'autre que le Coran et le tachahhud.(182)

(176) aI-Khatîb al-Baghdâdî, Taqyîd al-'ilm (éd. Damas 1949), p. 29-32; (et selon l'éditeur du même ouvrage aussi par Ibn Qutaibah, Mukhtalif al-hadîth p. 365; Ibn Hanbal, Musnad. III, 31; Kitâb al-masâhif, d'Ibn Abî Dâwûd?) fol. b) ad-Dârimî, Sunan, ch. 42, I, 119).

(177) Fat'h al-bâri» I, 218.

(178) al-Haithamî, Majma' az-zawâ'id, I, 151 (cité par l'éditeur du Taqyîd al-'ilm, ci dessus).

(179) al-Khatîb al-Baghdâdî, Taqyîd al-'ilm, p. 32-33; at-Tirmidhî, Sunan,
39/12 (K. 'ilm, B. Karâhiyah al-'ilm).

(180) Muqaddimah, ch. 42.

(181) Abu Dâwûd, 24/3 (K. 'ilm, B. fi' kitâb al-'ilm).

(182) Tachahhud ou invocation de la présence divine est la partie finale de la prière canonique. Il n'est pas dans le Coran, mais a été prescrit par le Prophète; par conséquence, c'est un hadith.

§ 121 Zaid ibn Thâbit fait la narration suivante: (183) «Le Messager d'Allah     nous a ordonné de ne rien mettre par écrit de son hadith».

§ 122 Dans aucune de ces relations, qui apparemment se rapportent à un même événement, il n'est fait état du contexte ou de l'occasion qui a donné lieu à cette injonction.
Une parole isolée du contexte dans lequel elle a été prononcée peut quelquefois créer une situation bizarre. On connaît la fameuse plaisanterie que l'on peut faire en rapportant incomplètement les paroles même du Coran (1V/43): «N'approchez pas de la prière...»

§ 123 Les récits ci-dessus ne précisent pas à quelle occasion ces paroles ont été prononcées par le Prophète, mais puisque nous y trouvons mention du nom d'Abû Hurairah, nous avons un indice pour déterminer l'époque. Abu Hurairah embrassa l'Islam en l'année 7 de l'Hégire, au temps de la bataille de Khaibar, à peine arrivé du Yémen. (184)

On sait aussi qu'en l'an 3 H., quand Abu Sa'îd al-Khudrî et Zaid ibn Thâbit s'offrirent comme volontaires, pour participer à la bataille d'Uhud, le Prophète refusa leur offre en raison de leur jeune âge (de dix à douze ans). (185)

Un autre incident rapporté par Abu Hurairah—bien qu'un des transmetteurs intermédiaires, 'Abd ar-Rahmân ibn Zaid soit considéré comme plutôt faible—semble apporter un peu de lumière sur le problème. Il dit: Le Messager d'Allah   
sortit (un jour) de sa chambre alors que nous nous occupions à écrire le hadith. Il dit: «Qu'écrivez-vous?» Nous lui dîmes:

«Nous mettons par écrit le hadith que nous avons entendu de toi». Il dit: «Voulez-vous un livre autre que le Livre d'Allah    ? Les communautés d'avant vous n'ont été égarées que parce qu'elles ont écrit des livres autres que le Livre d'Allah    ».

(183) al-Khatîb al-Baghdâdî, Taqyîd al-'ilm, p. 35.

(184) Ibn 'Abd al-Barr, al-'Istî'âb, § kunà N° 375.

(185) al-Maqrîzî, Imtâ' al-asmâ', I, 119

Une seconde version du même événement porte à la suite: «Abu Hurairah ajouta: «Sur ce, nous réunîmes tous ces documents en un lieu en plein air et y mîmes le feu». Une autre version, encore, est analogue et précise: «Ah! un livre pour tenir compagnie au Livre d'Allah     ! Gardez pur le Livre d'Allah     et qu'il ne soit pas souillé». (186) Un autre rapport d'Abû Hurairah transmis par 'Abd ar-Rahmân ibn Zaid ci-dessus mentionné, dit: «Le Saint Prophète entendit que certaines personnes avaient mis par écrit ses paroles. Là-dessus il monta en chaire (à la mosquée) et, après le prologue d'usage de la glorification d'Allah    , il dit: «Que sont ces livres que l'on m'a dit que vous écrivez? Je suis un être humain. Si quelqu'un a quelque chose de ce genre qu'il (me) l'apporte». (18 7)

§ 124 Tous ces rapports semblent montrer qu'en l'an 7 H/628 ou peu après, le Prophète, un jour, prononça un discours très important et d'un intérêt inhabituel, —peut-être concernant des prévisions ou des prédictions quant aux succès futurs de l'Islam dont on trouve l'écho dans les traditions no 22 à 25, 29, 125 et 127 de la présente Sahîfah: tout un bateau de gens venait juste d'arriver du Yémen et d'embrasser l'Islam, se plaignant de l'insécurité et de l'antipathie qu'on rencontrait dans leur pays à l'encontre de l'Islam; là-dessus le Prophète loua le zèle des Yéménites et leur prédit que bientôt le Yémen et beaucoup d'autres pays allaient connaître la pax islamica. Certains de ces Yéménites savaient lire et écrire. On leur avait fourni des exemplaires des chapitres du Coran pour qu'ils les lisent et les apprennent par cœur. Quand ces gens entendirent le discours en questions, ils voulurent dans leur ferveur mettre cela aussi par écrit, et certains d'entre eux transcrivirent le discours du Prophète dans l'espace marginal libre de leurs copies du Coran; — de là peut-être la directive: «Purifiez le Livre d'Allah     et conservez-le pur». (188) Assez naturellement il était à craindre que ces nouveaux convertis ne mélangent les textes et confondent le Hadith avec le Coran, l'un et l'autre étant dans la même langue.

(186) Pour toutes ces versions, voir al-Khatîb aI-Baghdâdî, Taqyîd al-'ilm, p. 33-34; Ibn Hanbal, Musnatl. III, 12-13.

(187) al-Khatîb al-Baghdâdî, op. cit., p. 34-35.

§ 125 Si notre hypothèse a quelque chance d'être acceptée et si l'affaire se rapporte à des prédictions, il est évident qu'au cas où des choses vues par le Prophète dans le monde invisible et concernant des prévisions d'Allah     pour le futur seraient laissées à l'entendement du commun des gens, ceux-ci pourraient commencer à s'appuyer sur la prédestination et perdre tout motif d'effort. En outre il existe une grande différence entre la Révélation (wahy) et le fait d'entrevoir, par l'œil de l'esprit, le monde invisible des décisions d'Allah    : cela, seulement des gens intelligent peuvent le saisir. Sans aucun doute, les images de choses vues par le Prophète dans ce monde invisible sont authentiques; toutefois elles ne peuvent être prises à la lettre; ce sont des choses qui réclament interprétation et divination, tout comme ce que l'on voit dans les rêves qui comportent une signification spéciale et un sens intérieur.

§ 126 Cette hypothèse s'appuie en outre sur le fait que le même Abu Hurairah — qui a rapporté le dit du Prophète sur l'interdiction de mettre le hadith par écrit, et qui est connu comme un puritain, prenant les choses à la lettre, un homme au caractère plutôt extrémiste, exigeant toujours que l'on applique strictement les paroles du Prophète même dans leur sens littéral,— a, lui-même, mis par écrit un grand nombre de livres de hadith, comme nous l'avons signalé plus haut (§ 84). Si l'interdiction du Prophète eut été formelle, définitive et générale et non occasionnelle, ou pour une affaire temporaire, il serait inimaginable qu'un homme du caractère d'Abû Hurairah ait lui-même écrit un seul livre.

(188) De même disait constamment le Calife 'Umar: «Gardez le Coran dépouille de quoi que ce soit d'autre cf Ibn Sa'd, Tabaqât, VI, 2.

§ 127 La même chose est vraie pour ce qui concerne Ibn 'Abbâs. Il appartient lui aussi au groupe de ceux qui étaient jeunes garçons du vivant du Prophète. On rapporte (189) que lui aussi avait exprimé l'opinion que le hadith ne devait pas être mis par écrit et pourtant nous avons vu plus haut (cf§ 70) comme il a surpassé les autres dans la rédaction d'un nombre considérable de livres.

§ 128 Le goût des lettres venait juste d'apparaître parmi les Arabes musulmans, grâce à l'élan donné par l'Islam à la science. Le Coran était le premier ouvrage en prose jamais «composé» et mis par écrit en arabe. Les discours du Prophète étaient aussi dans la même langue et présentaient le même style. Le Coran était en cours de révélation et les Arabes en cours de conversion à l'Islam. Le Coran n'avait pas encore pris racine dans l'esprit des masses au point que ses phrases pussent, mêlées à celles des autres écrits, être distinguées d'emblée-ce qui est le cas aujourd'hui dans le monde musulman-comme de l'huile mélangée à de l'eau.

§ 129 On peut attirer l'attention sur un fait concomitant: l'écriture à cette époque-là se faisait généralement (189) al-Khatîb al-Baghdâdî, Taqyîd al-'Urn, p. 36-40. avec maladresse et il fallut encore attendre longtemps pour son développement et sa perfection, je me permets de suggérer encore un autre aspect. Il est douteux que l'écriture arabe ait été connue au Yémcn. L'Abyssin Abraha est un contemporain du Prophète, et les inscriptions que celui-là a gravée au Yémen sont en Musnad ou écriture himyarite, et non arabe, encore moins éthiopienne. (Pour le texte de son inscription sur la digue de Mârib, voir Glasser dans Mitteilung der Vorderasiatischen Gcseiïschaft, Berlin, 1897/VI, ou Jawâd 'Alî dans la Majallah al-majma' al-'ilmî al-'Irâqî, 1956, IV/1). Je me demande si Abu Hurairah connaissait l'écriture arabe quand il est venu se convertir à l'Islam. (190)

Pour ce qui concerne Médine, on a des informations selon lesquelles c'étaient les Juifs de cette ville qui enseignaient l'écriture aux garçons arabes, leurs voisins. N'est-il pas possible qu'Abû Sa'îd al-Khudrî et Zaid ibn Thâbit aient connu d'abord l'écriture hébraïque (pour l'employer pour la langue arabe) et que l'introduction de l'écriture arabe mecquoise ne date que de la bataille de Badr quand on fixa comme rançon aux prisonniers de guerre l'enseignement de l'écriture aux jeunes musulmans de Médine, comme nous l'avons signalé plus haut (cf § 20).

§ 130 Le désir de sauvegarder l'intégrité et l'exactitude du Coran pourrait aisément avoir conduit le Prophète à prendre des mesures de précaution quand certaines occasions ou circonstances pouvaient le requérir. Celles-ci par leur nature même auraient été des mesures temporaires.

§ 131 II convient de relever que si nous avons d'un côté ces dits rapportant une interdiction, nous avons aussi des traditions autorisant la mise par écrit du hadith. Nous avons

(190) al-Balâdhurî, îutûh al-buldân, p. 473.

précise ci-dessus (§31) que les frontières de la Cité-Etat de Médine avaient été fixées par écrit par le Prophète et que ce document fut conservé par Râfi' ibn Khadîj. Le même Compagnon du Prophète raconte: «Nous dîmes: 0 Messager d'Allah    , nous t'entendons dire beaucoup de choses; pouvons-nous les mettre par écrit? Il répondit: Ecrivez-les, il n'y a pas de mal à cela». (191)

§ 132 Nous avons mentionné (cf § 51) que 'Abdallâh ibn 'Amr ibn al-'As mettait le hadith par écrit. Il explique lui-même comment il se mit à le faire, et dit: «J'allai voir le Saint Prophète et lui dis: 0 Messager d'Allah    , je désire transmettre aux autres ce que tu dis. Aussi j'ai besoin de me faire aider à la fois de ma mémoire et de l'écriture de ma main, si tu es d'accord». Le Prophète répondit: «S'il est ainsi, apprends mon hadith par cœur et ensuite que ta main aide ta mémoire». (192)

§ 133 Sous-jaccnt à tout cela semble être l'idée d'empêcher que soit attribué au Prophète quoi que ce soit de faux ou d'inexact. Il y avait des risques d'erreurs ou d'oubli aussi bien dans l'apprentissage par cœur que dans la mise par écrit.
Dans la mesure des possibilités humaines, le meilleur moyen pour éviter de telles erreurs était que les deux méthodes fussent appliquées simultanément de sorte qu'en cas de défaut par l'emploi de l'une d'elles, ce défaut puisse être rectifié par l'emploi de l'autre.

§ 134 Une précaution supplémentaire est l'obligation du système lecture-écoute, c'est-à-dire de la confrontation entre la copie écrite et le document original en présence de

(191) al-Khatîb al-Baghdâdî, cp. cit., p. 72-73.

(192) ad-Dârimî, Sunan, Muqaddimah, ch.43(B.man rakhkhasa fî kitâhat al-'ilm).

l'auteur ou d'un autre spécialiste accrédité dans ce but par l'auteur du document original. Son importance fut reconnue de très bonne heure, à l'époque même des Compagnons du Prophète. Ainsi Hichâm ibn 'Urwah dit: «Mon père me demanda: As-tu fini de recopier ? Je lui répondis: Oui. Il continua: As-tu aussi vérifié par un collationnement? Je lui répondis: Non. Là-dessus il me fit la remarque suivante:

C'est comme si tu n'avais pas fait de copie». (193)

§ 135 Ibn al-Qaiyim apporte une réponse technique à la discussion: «II est exact que certaines traditions authentiques rapportent une interdiction opposée par le Prophète à la mise par écrit du hadith et que d'autres rapportent l'autorisation de l'écrire. Mais l'autorisation est postérieure' Ainsi cela doit constituer une abrogation de l'interdiction concernant la mise par écrit du hadith. (194)

 

© 2008 .Path2Islam | Path2Islam