Sahih Al Bukhari

Sahih Al Bohkari Volume 3 -Livre 52 - LES TEMOIGNAGES

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Sahih Al Bohkari Volume 3

 

Au Nom d'Allah Le Clément Le Miséricordieux

 

Livre 52 - LES TEMOIGNAGES

 

 

Rubrique. 1 - Sur ce qui a été rapporté sur le fait que la preuve incombe au demandeur.

Car le Très-Haut dit: "Croyants, si vous convenez d'une dette à terme fixé, mettez-la par écrit. Que l'inscrive parmi vous un scribe, en toute équité; qu'il ne se refuse pas de l'écrire selon ce que Allah lui a appris; qu'il écrive donc sous la dictée du débiteur; qu'il se prémunisse envers Allah, son Seigneur; qu'il ne rabatte rien sur la somme. Si le débiteur est incapable ou faible, ou ne puisse dicter en personne, que dicte son ayant cause en toute équité. Prenez deux témoins parmi vos mâles, et s'il ne s'en trouve pas deux, eh bien! un seul, plus deux femmes, parmi les témoins agréés. Car si l'une s'égare, l'autre lui rendra la mémoire. Et que les témoins ne refusent pas si on les requiert. Ne répugnez pas à mettre par écrit la dette petite ou grande, jusqu'à son terme: cela sera pour vous plus équitable en Allah, plus valable comme témoignage, plus propre à épargner le doute. A moins qu'il ne s'agisse d'une affaire tout-venant, réglable entre vous: alors point de faute à ne pas l'écrire. Requérez témoignage de vos actes contractuels. Un scribe ne doit point subir de pression, non plus qu'un témoin. Si vous en êtes la cause, ce sera de votre part vilenie. Prémunissez-vous envers Allah, et Allah vous dispensera la science, Lui, Connaissant de toute chose" (1)

* Sur ces paroles du Très-Haut: "Vous qui croyez, assumez l'équité, témoingez d'Allah, fût-ce à rencontre de vous-mêmes, de vos deux parents, de vos proches, qu'ils s'agisse d'un riche ou d'un indigent; dans l'un comme dans l'autre cas. Allah doit avoir la priorité. Ne suivez pas la passion plutôt que la justice. Si vous éludez ou tous dérobez. Allah est informé de vos agissements" (2)...

 

(1) Al-Baqara,282.

(2) An-Nisâ', 135.

Rubrique. 2 - Sur le cas où un homme témoigne de l'intégrité d'un autre en disant: "Nous ne connaissons [de lui] que du bien" ou: "Je ne connais [de lui] que du bien."

2637 - 'A'ichâ (radiallahanha): Après les dires des gens de la calomnie et le retard de la Révélation, le Messager d'Allah (r) appela 'Ali et 'Usâma pour leur demander conseil au sujet de sa séparation de son épouse. Usâma dit: "C'est ta femme et nous ne connaissons que du bien [d'elle]."

Quant à Barîra, elle dit: "S'il y a à lui reprocher quelque chose que ce soit je dirai que c'est une fille encore jeune qui s'endort en laissant la pâte des siens aux animaux domestiques qui viennent la manger." Le Messager d'Allah (r) dit ensuite: "Qui est-ce qui me donnera raison [au sujet du comportement à adopter] contre l'homme qui m'a lésé dans [l'honneur] de ma maisonnée? Par Allah, je ne connais que du bien de mon épouse. Quant à l'homme qu'ils ont cité, je ne connais de lui que du bien!"

Rubrique. 3 - Sur le fait d'être témoin d'un fait en étant caché.

* 'Amrû ibn Hurayth est d'avis que cela est permis. "C'est ainsi qu'on doit se comporter, dit-il, à l'égard d'un menteur perfide."

* Ach-Cha'by, ibn Sirîn, 'Atâ' et Qatâda sont d'avis que le fait d'entendre [quelque chose se rapportant à un incident] constitue un témoignage.

Al-Hasan: La personne concernée doit alors dire [devant le juge]: "Ils ne m'ont pas pris à témoin..., mais j'ai entendu telle et telle chose."

2638 - Sâlim dit: J'ai entendu 'Abd Allah ibn 'Umar (radiallahanho) dire: «Le Messager d'Allah (r) et 'Ubay ibn Ka'b al-Ansâry se dirigèrent vers la palmeraie où se trouvait ibn Sayyâd. En y entrant, le Messager d'Allah (r) se mit à se cacher derrière les troncs des palmiers; il voulait entendre quelque chose d'ibn Sayyâd avant que celui-ci, qui était allongé sur sa couche, enveloppé dans une couverture à frange en faisant des ramrama(1) (ou: des zamzama(2), ne le vît.

«Remarquant le Prophète (r), qui se faufilait entre les troncs des palmiers, la mère d'ibn Sayyâd dit à ce dernier: "0 Sâf! voici Muhammad." A ces mots, ibn

(1) et (2) C.-à-d. des murmures.

Sayyad se tut. "Si elle l'avait laissé, dit le Messager d'Allah (r), il aurait divulgué [ce qu'il cache]."

 

2639 - 'A'icha (radiallahanha): La femme de Rifâ'a al-Qurady vint voir le Prophète (r) et lui dit: «J'étais mariée à Rifâ'a qui me répudia d'une manière irrévocable. Je me suis alors mariée avec 'Abd-ar-Rahmân ibn az-Zubayr mais il n'a qu'une chose pareille à une frange d'un vêtement(1) — Veux-tu alors retourner chez Rifâ'a? lui dit le Prophète(r); non, tu ne peux le faire avant que Abd-ar-Rahmân n'ait goûté de ton petit miel(2) et toi de goûter de son petit miel."

Khâlid ibn Sa'îd ibn al-'As, qui était à ce moment à la porte en train d'attendre la permission d'entrer, dit à Abu Bakr qui était assis chez le Prophète(r):

"0 Abu Bakr! n'as-tu pas entendu ce que cette femme vient de dire ouvertement devant la personne du Prophète(r)?"

Rubrique. 4 - Si un ou plusieurs témoins présentent un témoignage et que d'autres personnes disent: "Nous ne sommes pas au courant de cela", dans ce cas le jugement sera rendu en se basant sur les paroles de ceux qui ont témoigné.

* Al-Humaydy: Cela ressemble à ce qui a été rapporté par Bilâl qui dit que le Prophète (r) avait prié dans la Ka'ba tandis que Fadi disait le contraire. Les gens, quant à eux, optèrent pour le témoignage de Bilâl.

* De même si deux témoins déclarent qu'Un tel a droit à mille dirham chez Un tel et que deux autres témoins déclarent que la somme est de mille cinq cents, dans ce cas c'est la somme supérieure qui sera prise en considération.

2640 - D'après 'Abd Allah ibn Abu Mulayka, 'Uqba ibn al-Hârith [rapporte] qu'une fois marié à la fille d'Abu 'Ihâb ibn 'Azîz, une femme vint le voir pour lui dire: "Je t'ai allaité, ô 'Uqba! et celle avec qui tu t'es marié. — Je ne savais pas que tu m'avais allaité et tu ne m'as jamais informé", dit 'Uqba qui envoya ensuite interroger les Abu 'Ihâb. Et ceux-ci de dire: "Nous ne savons pas que notre femme a allaité."

Il préféra alors prendre sa monture et se diriger vers Médine où il interrogea le Prophète (r) qui lui dit: "Comment [peux-tu rester marié avec elle] bien qu'on vient de [te] parler...?" Sur ce, 'Uqba se sépara de son épouse et elle de se marier à un autre homme.

(1) Pour dire qu'il ne peut faire l'acte sexuel.

(2) C.-à-d. qu'après consommation du mariage.

Rubrique. 5 - Sur les témoins intègres.

Sur ces paroles d'Allah, le Très- Haut:" faites témoigner des gens honorables parmi vous(1) ... parmi les témoins agréés(2)

2641 - D'après Humayd ibn 'Abd-ar-Rahmân ibn 'Awf, 'Abd Allah ibn 'Utba dit: J'ai entendu 'Umar ibn al-Khatâb (radiallahanho) dire: «II y avait des gens qui jugeaient selon la Révélation du vivant du Messager d'Allah (radiallahanho); mais maintenant que la Révélation a cessé, nous jugeons selon les œuvres apparentes; donc, celui qui nous montre le bien dans son comportement nous nous fions à lui et nous le rapprochons de nous, quant à son for intérieur, c'est Allah qui s'en occupera. Celui qui nous montre du mal dans son comportement, nous ne nous fions pas à lui et nous ne le croyons pas, même s'il dit que son for intérieur est bon.»

Rubrique. 6 - Combien faut-il de personnes pour juger de l'intégrité d'un individu?

2642 - Selon Thâbit, 'Anas (radiallahanho) dit: «On fit passer auprès du Prophète (r) un convoi funèbre et les présents firent l'éloge du défunt. "[Le Paradis lui] est donc assuré, dit le Prophète (r)." On fit passer un deuxième convoi funèbre mais cette fois les présents blâmèrent le comportement du défunt. Le Prophète dit alors:

"[L'Enfer lui] est donc assuré. — 0 Messager d'Allah (r)! demanda-t-on, tu viens de dire: il est assuré pour le premier et pour le deuxième! — Le témoignage des présents [est accepté]; les Croyants sont les témoins d'Allah sur terre."»

 

2643 - Suivant 'Abd Allah ibn Burayda, Abu al-'Aswad dit: «En arrivant à Médine, je trouvai qu'il y avait une épidimie; les gens mouraient par grand nombre. Je m'assis alors chez 'Umar (radiallahanho). Aussitôt, un convoi funèbre passa. On fit l'éloge du défunt et 'Uma'- dit: "II est assuré." Un deuxième convoi funèbre passa et on fit aussi l'éloge du défunt. "Il est assuré, dit 'Umar de nouveau." Un

(1) At-Talâq, 2.

(2) Al-Baqara, 282.troisième convoi passa et on blâma le comportement du défunt. Et 'Umar de dire aussi: "II est assuré." Alors, je lui dis: "0 Commandeur des croyants! qu'est-ce qui est assuré? — je n'ai dit, répondit-il, que ce que le Prophète (r) avait dit: Tout musulman pour qui quatre individus témoignent qu'il était un homme de bien. Allah le fera entrer au Paradis. — Et qu'en est-il de trois? avions-nous dit — Et trois aussi. — Et pour deux? avais-je dît. — De même pour deux. Mais nous ne l'avons pas interrogé au sujet d'un seul [témoin]."»

Rubrique. 7 - Sur le témoignage se rapportant à la filiation, à l'allaitement répandu et au décès survenu depuis une longue date.

* Le Prophète (r) dit: Thuwayba m'allaita ainsi qu'Abu Salama.

* Sur le fait d'être vigilant au sujet de l'allaitement.

2644 - D'après 'Urwa ibn az-Zubayr, 'A'icha (radiallahanha) dit: «Afiah me demanda la permission d'entrer me voir mais je ne lui la accordai pas. Il me dit: Tu ne veux pas me laisser te voir alors que je suis ton oncle paternel! — Comment cela? demandai-je. — L'épouse de mon frère t'a allaité durant son mariage avec lui."

«Comme j'interrogeai plus tard le Messager d'Allah (r) sur la question, il me dit: '"Allah a dit vrai, donne-lui la permission de te voir!"»


2645 - D'après Jâbir ibn Zayd, ibn 'Abbâs (radiallahanho) dit: «Le Prophète (r) dit au sujet de la fille de Hamza: "Elle ne peut m'être licite, l'allaitement interdit ce qu'interdit la parenté, elle est la fille de mon frère d'allaitement."»

2646 - 'Amra bent 'Abd-ar-Rahmân: 'A'icha, l'épouse du Prophète (r), rapporte qu'au moment où le Messager d'Allah (r) était chez elle, elle entendit la voix d'un homme qui demandait la permission [d'entrer] chez Hafsa.

'A'icha: Je dis alors: "0 Messager d'Allah! il y a un homme qui demande la permission [d'entrer] chez toi. — Je crois que c'est Un tel, dit le Messager d'Allah (r), l'oncle paternel de Hafsa par allaitement. — Si Un tel (c.-à-d. l'oncle paternel de lait de 'A'icha) était vivant, il pourrait entrer directement chez moi! — Oui, l'allaitement interdit ce qu'interdit la parenté."


2647 - Masrûq: 'A'icha (radiallahanho) dit: «Le Prophète (r) entra chez moi et trouva un homme. Il dit: "0 'A'icha! c'est qui? — C'est mon frère de lait, répondis-je. — 0 'A'icha! voyez bien quels sont vos frères [de lait], car l'allaitement ne peut être pris en considération que quand il apaise la faim..."»

* Rapporté aussi par ibn Mahdy, et ce de Sufyân.

Rubrique. 8 - Sur le témoignage du calomniateur, du voleur et du fornicateur.

* Sur ces paroles d'Allah, le Très-Haut:"... n'acceptez plus d'eux un témoignage, à jamais: voilà bien les scélérats; sauf pour ceux à se repentir" (1)

* 'Umar [donna l'ordre] de flageller Abu Bakra, Chibi ibn Ma'bad et Nâfî', et ce à cause de la diffamation d'al-Mughîra; il leur demanda ensuite de se repentir et dit: "J'accepterai le témoignage de celui qui se repent."

* Le témoignage après le repentir est accepté, et ce selon l'avis de: 'Abd Allah ibn 'Utba, 'Umar ibn 'Abd-ul-'Azîz, Sa'îd ibn Jubayr, Tâwûs, Mujâhid, ach-Cha'by, 'Ikrima, az-Zuhry, Muhârib ibn Dithâr, Churayh et Mu'âwiyya ibn Qurra.

* Abu az-Zinâd: Pour nous Médinites, si le diffamateur revient sur ses paroles et demande pardon à Allah, son témoignage, [dans d'autres affaires], sera accepté.

* Ach-Cha'by et Qatâda: S'il dément sa propre personne, on lui inflige la peine du fouet; mais on acceptera ensuite son témoignage.

* Ath-Thawry: Si l'on inflige à l'esclave la peine du fouet et qu'on affranchit ensuite, dans ce cas son témoignage sera accepté. Sont valables les décisions de l'arbitre qu'on désigne bien qu'il a subi auparavant le had(2)

* Un certain homme a dit: "Le témoignage du diffamateur, même après son repentir, n'est pas valable." Puis il a dit: "Le contrat de mariage n'est pas valable sans la présence de deux témoins; mais le mariage conclu en la présence de deux témoins ayant subi le had est valable; cependant, n'est pas valable le mariage où il y a témoignage de deux esclaves." De plus, il a permis le témoignage de celui qui a subi un had, de l'esclave homme ou femme, et ce en ce qui concerne la vue du croissant de ramadan.

* Comment peut-on reconnaître le repentir du diffamateur?

(1)An-Nùr,4-5.

(2) Le had est la peine corporelle déterminée par les textes de la Tradition.

* Le Prophète (r) exila un fornicateur pendant une année.

* Le Prophète (r) défendit pendant cinquante jours de parler avec Ka'b ibn Mâlik et les deux hommes qui étaient dans la même situation que lui.

2648 - Directement de Ismâ'îl, directement d'ibn Wahb, de Yûnus...

D'al-Layth, directement de Yûnus, d'ibn Chihâb, directement de 'Urwa ibn az-Zubayr: Pendant la Conquête, une femme commit un vol. On l'emmena auprès du Messager d'Allah (r) qui donna l'ordre... et on lui coupa la main.

'A'icha: ... Son repentir était alors sincère. Elle put même se marier. Elle venait après cela me voir et je transmettais ses requêtes au Messager d'Allah (r).


2649 - D'après 'Ubayd Allah ibn 'Abd Allah, Zayd ibn Khâlid (radiallahanho) [rapporte] que le Messager d'Allah (r) avait ordonné de donner cent coups de fouet à celui qui commettait la fornication sans être marié et de l'exiler durant une année.

Rubrique. 9 - On ne doit pas témoigner lorsqu'il s'agit d'un témoignage injuste si l'on est sollicité pour le faire.

2650 - Selon ach-Cha'by, an-Nu'mân ibn Bachîr (radiallahanho) dit: «Ma mère demanda à mon père de me faire une donation de ses biens. Il accepta et me la fit. Mais elle lui dit: "Je n'accepterai que si tu prends à témoin le Prophète (r)!" A ces mots, mon père me prit par la main, car j'étais encore jeune, et me conduisit chez le Prophète (r) pour lui dire: "Sa mère, bent Rawâha, m'avait demandé de lui faire une donation... — As-tu d'autres enfants? demanda le Prophète(r). — Oui." Et je crois que le Prophète lui dit alors: "Ne me demande pas de témoigner pour une injustice."»

* Abu Harîz: D'après ach-Cha'by, on trouve: "Je ne témoigne pas pour une injustice."


2651 - D'après Zahdam ibn Mudarrib, 'Imrân ibn Husayn (radiallahanho) dit: «Le Prophète (r) dit: "Les meilleurs d'entre vous sont ceux de mon qarn(1), puis ceux qui viendront après, puis ceux qui viendront ensuite."

«Je ne sais pas si le Prophète (r) cita ou non, après son qarn, deux ou trois autres qarn.

(1) II y a plusieurs avis au sujet de la signification de ce mot. Mais l'avis le plus répandu lui donne le sens d'un siècle.

«Le Prophète (r) dit: "II y aura après vous des gens qui tromperont et à qui on ne pourra se fier; ils témoigneront sans qu'on leur aura demandé cela; ils feront des vœux mais ils ne les respecteront pas; et au sein d'eux apparaîtra l'amour [exagéré] du manger et du boire."»

 

2652 - D'après 'Abd Allah (radiallahanho), le Prophète (r) dit: «Les meilleurs gens sont ceux de mon qarn, puis ceux qui viendront après, puis ceux qui suivent. Il y aura après cela des gens qui [ne se soucieront pas] de précéder leur témoignage par leur serment et leur serment par leur témoignage.»

* 'Ibrâhîm: On nous frappait au sujet du témoignage et de l'engagement.

Rubrique. 10 - Sur ce qui a été dit au sujet du faux témoignage;

Allah dit:... ceux qui ne portent pas de faux témoignage(1)

* Sur le fait de dissimuler un témoignage.

* N'étouffer pas le témoignage; qui l'étouffé, son cœur est tout péché. Or Allah de tout ce que vous faites est Connaissant(2)

* Le terme talwu(3) veut dire: tourner la langue lors d'un témoignage.

2653 - D'après 'Ubayd Allah ibn Abu Bakr ibn 'Anas, 'Anas (radiallahanho) dit:

«Interrogé sur les grands péchés, le Prophète (r) dit: "Le fait d'associer à Allah..., la mauvaise conduite à l'égard des parents, l'homicide et le faux témoignage."»

* Rapporté aussi par: Ghundar, Abu 'Amir, Bahz et 'Abd-as-Samad; et ce de Chu'ba.

2654 - Selon 'Abd-ar-Rahmân ibn Abu Bakra, son père (radiallahanho) dit: «Le Prophète (r) dit: "Ne voulez-vous pas que je vous parle des plus grands péchés." Il répéta cela par trois fois. "Mais si, ô Messager d'Allah (r)! répondirent les présents. — Eh bien! ce sont: le fait d'associer à Allah..., la mauvaise conduite envers les parents." Là, étant accordé, il s'assit et dit: "Et le faux témoignage." Il ne cessa de répéter cela à un point où nous nous dîmes: "Plaise à Allah qu'il se taise!"»

* Ismâ'îl ibn 'Ibrâhîm: Directement d'al-Jurayry, directement de 'Abd-ar-Rahmân...

(1) Al-Furqân, 72.

(2) Al-Baqara, 283.

(3) An-Nisâ', 135.

Rubrique. 11 - Sur le témoignage de l'aveugle, sur son mariage et le fait qu'il marie, sur son serment d'allégeance, sur le fait de l'accepter pour le 'adhân, pour autre chose ou pour ce qu'on peut

connaître à partir de la voix seulement.

* Al-Qâcim, al-Hasan, ibn Sirîn et az-Zuhry sont d'avis d'accepter son témoignage.

* Ach-Cha'by: Son témoignage est permis, s'il est doué de ses qualités mentales.

* Al-Hakam: II y a des affaires où son témoignage est accepté.

* Az-Zuhry: "As-tu vu ibn 'Abbâs? Refuserais-tu son témoignage?"

* Ibn 'Abbâs envoyait un homme...; [lorsque celui-ci l'informait] du coucher du soleil, il rompait le jeûne.

Aussi, il interrogeait au sujet de l'aube; et lorsqu'on lui disait qu'elle s'était levée, il priait deux rak'a.

* Sulaymân ibn Yasâr: Comme je demandai la permission d'entrer chez 'A'icha, celle-ci reconnut ma voix et dit: "Sulaymân! entre! tu restes un esclave tant qu'il te reste à payer quelque chose."

* Samura ibn Jundub autorisa le témoignage d'une femme voilée.


2655 - 'A'icha (radiallahanho) dit: «Ayant entendu un homme réciter [du Coran] à l'intérieur de la mosquée, le Prophète (r) dit: "Que Allah lui accorde sa miséricorde! il me rappelle tel et tel versets auxquels je viens de ne pas faire attention dans la sourate telle."»

* 'Abbâd ibn Abd Allah rapporte de 'A'icha cette version: «Etant en train de faire des prières nocturnes chez moi, le Prophète (r) entendit la voix de 'Abbâd qui était à ce moment en train de prier à la mosquée. "0 'A'icha! dit le Prophète(r), n'est-ce pas là la voix de 'Abbâd? — Oui, répondis-je — 0 Allah! accorde Ta miséricorde à 'Abbâd!"»


2656 - D'après Sâlim ibn 'Abd Allah, 'Abd Allah ibn 'Umar (radiallahanho) dit: «Le Prophète (r) dit: "Bilâl fait le 'adhân pendant qu'il fait encore nuit; donc, mangez et buvez jusqu'à ce que ibn 'Um Maktum — Ou: jusqu'à ce que vous entendiez le 'adhân d'ibn Um Maktum — fasse le 'adhân.

«Ibn Um Maktûm était un homme aveugle qui ne faisait le 'adhân qu'après qu'on lui dit: Le matin vient de commencer. "»

2657 - D'après 'Abd Allah ibn Abu Mulayka, al Miswar ibn Makhrama (radiallahanho) dit: «On apporta au Prophète (r) des manteaux. Mon père me dit alors: "Allons le voir, pourvu qu'il nous en donne quelques-uns." [En arrivant chez le Prophète(r)], mon père se mit près de la porte et parla. Ayant reconnu sa voix, la Prophète (r) sortit avec un manteau en faisant montrer à mon père sa beauté et en lui disant:

"J'ai caché cela pour toi, j'ai caché cela pour toi."»

 

Rubrique. 12 - Sur le témoignage des femmes.

* Sur ces paroles du Très-Haut:

" et s'il ne s'en trouve pas deux hommes, eh bien! un seul, plus deux femmes." (1)

2658 - D'après Abu Sa'îd al-Khudry (radiallahanho), le Prophète (r) dit: «Le témoignage de la femme, n'équivaut-il pas à la moitié de celui de l'homme? — Si, répondirent les présents. — Eh bien! cela [provient] du manque de sa raison.

Rubrique. 13 - Sur le témoignage des esclaves hommes et femmes.

* 'Anas: Le témoignage de l'escalve est accepté s'il est intègre.

* Churayh et Zurâra ibn 'Awfa autorisent cela.

* Ibn Sirîn: L'esclave peut témoigner, sauf dans le cas où il le fait pour son maître.

* Al-Hasan et 'Ibrâhîm autorisèrent cela s'il s'agit d'une chose peu importante.

* Churayh: Vous êtes tous des enfants d'esclaves.

 

2659 - Selon ibn Abu Mulayka, 'Uqba ibn al-Hârith rapporte qu'il s'était marié avec Um Yahya bent Abu 'Ihâb et qu'une esclave noire était venue lui dire à l'occasion: "Je vous ai allaité tous les deux."

«Je rapportai cela, dit-il, au Prophète (r) qui se détourna de moi. Je tournai alors mon regard de son côté et je lui redis la chose. "Comment [peux-tu continuer ce mariage], me dit-il, et que cette esclave vient de dire qu'elle vous avait allaités tous les deux?"» Autrement dit, il lui défendit de continuer le mariage avec Um Yahya.

 

(1) Al-Baqara, 282.

Rubrique. 14 - Sur le témoignage de la nourrice.

2660 - 'Uqba ibn al-Hârith dit: «Après mon mariage, une femme vint me dire: "Je vous ai allaités tous les deux." J'allai alors voir le Prophète (r) qui me dit ceci, ou quelque chose de similaire: "Comment [peux-tu continuer] alors qu'on vient de parler.., laisse-la!"

Rubrique. 15 - Sur le fait que des femmes témoignent pour l'intégrité d'autres femmes.

2661 - Az-Zuhry: 'Urwa ibn Az-Zubayr, Sa'îd ibn al-Musayyab 'Alqama ibn Waqqâç al-Laythy et 'Ubayd Allah ibn 'Abd Allah ibn 'Utba m'ont rapporté chacun une partie de la tradition rapportée par 'Aïcha. Quelques-uns d'entre eux avaient pu retenir cette tradition mieux que les autres. Cependant, le récit de chacun confirme ceux des autres. Quant à moi, j'ai pu retenir toutes leurs vesions. Tous ont affirmé que 'A'icha avait dit ceci: «Quand le Messager d'Allah (r) voulait entreprendre un déplacement, il tirait au sort parmi ses épouses pour savoir laquelle l'accompagnerait. Dans l'un de ces déplacements, le sort me désigna; d'où je partis avec lui. Cela se passait après la révélation du verset du hijâb. On me fit monter dans un palanquin qui me servait aussi lors des haltes. Nous marchâmes ainsi jusqu'à ce que le Messager d'Allah (r) eût terminé son expédition, puis nous rebroussâmes chemin. A proximité de Médine, le Prophète(r) donna l'ordre de reprendre la marche pendant la nuit. Je me levai et me rendis à l'écart de l'armée... Ayant satisfait mes besoins, je retournai vers ma monture; là, en portant la main à la poitrine, je me rendis compte que j'avais perdu mon collier; ses pierres étaient en 'adfâr(1). Je retournai sur mes pas à la recherche de mon collier et m'attardai à sa recherche. Les gens qui étaient chargés de ma monture soulevèrent le palanquin et le posèrent sur le chameau tout en croyant que j'étais dedans; à l'époque, les femmes mangeaient peu et n'avaient pas d'embonpoint. Donc, en soulevant le palanquin, on ne s'étonna pas de son poids; de plus j'étais toute jeune. On fit marcher le chameau et on se mit en route. Quant à moi, je trouvai le collier; mais l'armée était déjà partie. Je retournai au campement où il n'y avait plus personne. Je restai dans l'endroit où j'étais avec la conviction, qu'en remarquant ma disparition, on reviendrait m'y chercher.

(1)Deux sens sont avancés pour ce mot: des pierres en qust (çostus, sorte de plante aromatique); des pierres faites à Dafâr, une ville du Yémen. Pour Ibn Hajar, le premier sens est plus plausible.

 

«Assise, je succombai au sommeil. Or, Safwân ibn al-Mu'attal le Sulamite-Dakwanite était resté en arrière de l'armée. A son arrivée à l'endroit où j'étais, et en apercevant la silhouette d'une personne endormie, il se dirigea vers moi...; il me voyait avant la révélation du verset du hijâb. [M'ayant reconnue], il prononça la formule d'istirjâ(1); d'ailleurs, c'est cela qui me réveilla... Il fît agenouiller sa monture et moi de l'enfourcher. Il conduisit alors l'animal, puis nous rejoignîmes l'armée; nous trouvâmes que les Musulmans avaient déjà installé le camp au début de la canicule. Il y eut qui coururent à leur perte [à cause des accusations qu'ils avaient proférées à mon encontre]; mais c'était 'Abd Allah qui déclencha contre moi [la campagne] calomnieuse.

«Nous arrivâmes à Médine...Je tombai malade durant tout un mois. Les gens, quant à eux, parlaient du récit des calomniateurs. Pendant ma maladie, je ne remarquai pas du Prophète(r) la douceur qu'il avait l'habitude de me donner en pareil cas; en rentrant, il saluait et ne faisait que dire ceci: "Comment elle va?" Je ne me doutai de rien encore; mais une fois rétablie, je sortis en compagnie d'Um Mistah en direction d'al-Manâsi', l'endroit où nous allions satisfaire nos besoins. Nous n'y allions que pendant la nuit, et c'était avant l'époque où nous eûmes des latrines à proximité de nos demeures. Nous agissions de la même façon que les anciens Arabes: nous nous rendions loin des maisons [pour satisfaire nos besoins]. Etant donc avec Um Mistah bent Abu Ruhm, [je la vis] qui trébucha, prise dans ses jupes, et qui s'écria: "Malheur à Mistah! — C'est mal, lui observai-je, de dire pareille chose. Oses-tu injurier un homme qui a assisté à [la bataille de] Badr! — Comment! s'exclama-t-elle, n'as-tu pas entendu ce qu'ils avaient dit...?" Ensuite, elle me tint au courant du récit des calomniateurs. A ses mots, je fus plus malade qu'auparavant. De retour chez moi, le Messager d'Allah rentra; il salua et dit:

"Comment va-t-elle?" Et moi de lui demander: "Me permets-tu d'aller chez mes parents?" En fait, je voulais vérifier la chose auprès d'eux. Le Prophète (r) m'accorda la permission et je me rendis aussitôt chez mes parents. Je dis alors à ma mère: "Que disent les gens?

(1) Le fait de dire: 'innâ li-l-lâhi wa 'innâ 'ilayhi râji'ûn (Nous appartenons à Allah, nous retournerons à Lui).

— 0 ma fille, me répondit-elle, ne t'inquiète pas. Par Allah! il est bien rare qu'une femme jolie, aimée par son mari et qui a des co-épouses, ne soit victime des dires de celles-ci. — 0 mon Allah! m'écriai-je, les hommes osent-ils parler ainsi!" Je pleurai toute la nuit jusqu'au matin sans pouvoir goûter au sommeil. Au matin, le Messager d'Allah (r) manda 'Ali ibn Abu Tâlib et 'Usâma ibn Zayd; la Révélation tarda à venir. Le Prophète (r) voulait les consulter quant à ma séparation. Pour ce qui est de Usâma, il donna un conseil allant avec l'affection que le Prophète(r) me réservait; il dit: "Elle est ton épouse, Messager d'Allah! et nous ne savons d'elle que du bien."

«'Ali, quant à lui, dit: "0 Messager d'Allah (r)! Allah ne t'a rien limité [en matière d'épouses]; et il y a beaucoup de femmes en dehors d'elle; de plus, tu peux interroger [sa] servante, elle te dira la vérité..."

«En effet, le Messager d'Allah (r) fit appeler Barîra et lui dit: "0 Barîra! as-tu vu d'elle un comportement qui puisse te donner des soupçons?" Et Barîra de donner cette réponse: "Non, j'en jure par Celui qui t'a envoyé avec la Vérité! et s'il faut vraiment lui reprocher quelque chose, il n'y a pas plus que ceci: à cause de son jeune âge, elle s'endort souvent en laissant les brebis de la maison manger de la pâte." C'est en ce jour-là que le Messager d'Allah (r) s'adressa aux [Musulmans] et demanda justice en ce qui concerne 'Abd Allah ibn Ubay ibn Salûl; il dit: "Qui est-ce qui me fera justice d'un homme qui vient de nuire à mon épouse/mes épouses. Par Allah! je ne sais que du bien quant à mon épouse/mes épouses; de plus [ces calomniateurs] parlent d'un homme dont je ne sais également que du bien et qui n'entrait chez moi qu'en ma compagnie." Sur ce, Sa'd ibn Mu'âdh se leva et dit: "0 Messager d'Allah (r)! C'est moi, j'en jure par Allah, qui vais te faire justice; s'il fait partie des Aws, nous lui couperons le cou; par contre, s'il est l'un de nos frères Khazraj, nous ferons de lui ce que tu nous ordonneras de faire." A ces mots, Sa'd ibn 'Ubâda, le seigneur des Khazraj, qui était jusque alors un homme vertueux, se leva et, poussé par le fanatisme, répliqua en ces termes: "Tu mens, par Allah! tu ne le tueras pas, tu ne pourras pas." Et Usayd ibn al-Hudayr de se lever à son tour pour dire à Sa'd ibn 'Ubâda: "C'est toi qui mens; par Allah, nous le tuerons sûrement...Tu n'es qu'un hypocrite qui prend la défense des Hypocrites." Les deux clans, les Aws et les Khazraj, irrités, furent sur le point d'en venir aux mains. Quant au Messager d'Allah (r), il était sur le minbar; il descendit et se mit à les calmer si bien qu'ils se turent; lui-même garda le silence.

«Ce jour-là, je ne pus ni m'arrêter de pleurer ni dormir. Lorsque mon père et ma mère vinrent me voir j'avais déjà passé deux nuits et une journée à pleurer;d'ailleurs, je crus que les pleurs me briseraient le cœur. Pendant que j'étais ainsi en larmes, mon père et ma mère à mes côtés, une femme des Ansâr demanda à entrer chez moi. Je la fis entrer; elle s'assit et se mit à pleurer avec moi. Tandis que nous étions ainsi, le Messager d'Allah (r) entra et prit place; depuis le jour de ce qui se disait de moi il ne s'était jamais assis [près] de moi et un mois s'était écoulé sans qu'il eût reçu à mon sujet la moindre Révélation.

«Il prononça la formule du tachahud puis dit: "0 'A'icha, il m'est parvenu sur ton compte telle et telle chose; si tu es innocente. Allah t'innocentera; si, au contraire, tu as commis quelque chose, demande pardon à Allah et reviens à Lui, car Allah revient à celui de ses adorateurs qui reconnaît son péché et se repent." A ces mots, mes larmes cessèrent tout à coup et je n'en sentis plus le moindre pleur... Je dis alors à mon père: "Réponds à ma place au Messager d'Allah! — Par Allah! répondit-il, je ne sais quoi dire au Messager d'Allah (r)." M'adressant à ma mère, je lui dis: "Réponds à ma place au Messager d'Allah au sujet de ce qu'il vient de dire! — Par Allah! me dit-elle, je ne sais quoi dire au Messager d'Allah (r)."

«Et comme j'étais encore jeune, continua 'A'icha, et ne savant pas assez de Coran, je dis: "Par Allah! je sais bien que vous avez entendu ce qui se dit entre les gens, au point où cela est resté bien gravé dans votre for intérieur et que vous l'avez cru; si je vous dis que je suis innocente, et Allah sait que je le suis, vous n'allez pas me croire; mais si je vous dis que je suis coupable, et Allah sait que je suis innocente, vous me croirez... Par Allah! je ne trouve comme semblance à mon cas et au vôtre que [l'histoire] du père de Joseph lorsqu'il avait dit: [... Je ferai preuve] d'une belle patience, et (j'implorai] d'Allah toute assistance [pour supporter] ce que vous racontez(1)."

«Cela dit, je me retournai tout en restant dans ma couche et avec l'espoir que Allah m'innocentât. Mais, j'en jure par Allah, je ne croyais pas qu'il ferait sur mon sujet une Révélation; je me considérais trop médiocre pour voir le Coran parler de mon cas. Tout ce que j'espérais un songe du Messager d'Allah (r) où Allah m'innocenterait.

«Par Allah! ni le Messager d'Allah (r) n'avait encore quitté sa place, ni personne de la maisonnée n'était sorti quand la Révélation descendit sur le Prophète(r). Il fut saisi par l'état qui le prenait en pareille circonstance; il lui arrivait, même en un jour d'hiver, que des gouttes de sueur ressemblant à des perles coulaient [sur son front]. Une fois cet état cessé, le Messager d'Allah (r) eut un sourire. La première phrase qu'il prononça me fut adressée; il me dit: "0 'A'icha! loue Allah! car II vient de déclarer ton innocence." Et ma mère de me dire:

"Lève-toi et va vers le Messager d'Allah (r)! — Non, répliquai-je, je n'irai pas vers lui; je ne louerai que Allah." C'est que Allah révéla ceci: Ceux d'entre vous qui colportent l'imposture forment une bande(1).. (Voir le reste des versets).

(1) Yùsuf, 18.

 

«A la révélation de cela au sujet de mon innocence, Abu Bakr, qui faisait des dépenses au profit de Mistah ibn 'Uthâtha à cause de la parenté qui le liait à lui, dit: "Par Allah! je ne dépenserai plus rien au profit de Mistah, après ce qu'il a dit de 'A'icha." Mais Allah, Très-Haut, révéla ensuite ceci: Que parmi vous les prévilégiés par l'aisance..., jusqu'à: n'aimez-vous pas que Allah vous soit Indulgent—Allah est Tout indulgence, Miséricordieux(2) "Par Allah! dit alors Abu Bakr, j'aime bien que Allah me soit Indulgent." Et il continua à faire des dépenses au profit de Mistah.

«Enfin, le Messager d'Allah (r) interrogea(3) Zaynab bent Jahch sur mon affaire; il lui dit: "0 Zaynab! qu'as-tu su...? qu'as-tu vu...? — 0 Messager d'Allah (r)! [je péfère] protéger mon ouie et ma vue. Par Allah! je ne sais d'elle que du bien."

«C'est bien Zaynab qui voulait auparavant me surpasser; mais, grâce à sa piété. Allah la protégea...»

* Directement de Fulayh qui nous rapporta un hadîth similaire, et ce de Hichâm ibn 'Urwa, de 'Urwa, de 'A'icha et de 'Abd Allah ibn az-Zubayr.

* De même, un hadîth similaire nous a été rapporté directement par Fulayh, et ce de Rabî'a ibn Abu 'Abd-ar-Rahmân, de Yahya ibn Sa'îd, d'al-Qâcim ibn Muhammad ibn Abu Bakr.

Rubrique. 16 - Sur le fait qu'un seul homme suffit pour témoigner de l'intégrité d'un autre homme.

* Abu Jamîla: Je trouvai un enfant abandonné... En me voyant, 'Umar me dit: "Que de petites choses peuvent engendrer de grands malheurs!" Il paraissait qu'il m'accusait [d'être le vrai père de l'enfant]. Mais le chef [de ma tribu] lui dit:

"C'est un homme pieux. — Soit", répondit 'Umar qui me dit ensuite: "Va! c'est nous qui assumerons ses dépenses."

(1)An-Nûr,n.

(2) An-Nûr, 22.

(3) Dans le texte, ce verbe est à l'imparfait.

 

2662 - D'après 'Abd-ar-Rahmân ibn Abu Bakra, son père dit: «Un homme fit l'éloge d'un autre homme devant le Prophète (r) qui lui dit: "Malheur à toi! tu viens de couper le cou de ton frère, tu viens de couper le cou de ton frère!" Il répéta cela plusieurs fois avant de dire: "Celui d'entre vous qui veut absolument faire l'éloge de son frère, qu'il dise: Je crois qu'Un tél.... et Allah s'en chargera de son compte; devant Allah, je ne réponds de l'intégrité d'aucune personne, je crois qu'il a telle et telle [vertus] et ce s'il sait qu'il est ainsi."»

Rubrique. 17 - Sur Reloge exagéré et réprouvé. On doit dire ce qu'on sait.

2663 - Abu Musa (radiallahanho) dit: «Ayant entendu un homme faire un éloge exagéré d'un deuxième homme, le Prophète (r) dit: «Vous êtes en train de faire périr — Ou: de couper — le dos de cet homme."»

Rubrique. 18 - Sur la majorité des enfants et sur leur témoignage.

* Allah, le Très-Haut, dit: Quand vos garçons atteignent l'âge de puberté, qu'ils vous demandent donc permission Id'entrer](1).

* Mughîra: Ma puberté commença à l'âge de douze ans.

La puberté des femmes commence avec les menstrues, car Allah dit: Celles de vos femmes qui désespèrent d'être menstruées, jusqu'à: le terme sera qu'elles déposent leur faix(2)

* Al-Hasan ibn Sâlih: J'ai connu une de nos voisines qui était grand-mère à l'âge de vingt et un ans.

 

2664 - D'après Nâfi', ibn 'Umar (radiallahanho) [rapporte] qu'on l'avait présenté à l'âge de quatorze ans à l'occasion de la bataille d'Uhud devant la personne du Messager d'Allah (r) et que celui-ci l'avait refusé. "On me présenta, dit-il, une deuxième fois à l'âge de quinze ans à l'occassion de la bataille d'al-Khandaq et il m'accepta."

Nâfî': J'allai voir 'Umar ibn 'Abd-al-'Azîz, qui était alors calife, et je lui rapportai ce hadîth. "Cela est donc une limite, dit-il, entre le mineur et le majeur." Il écrivit ensuite à ses gouverneurs d'accorder une pension à ceux qui étaient âgés de quinze ans.

(1) An-Nûr, 59.

(2) At-Talâq, 4.

 

2665 - Selon 'Atâ' ibn Yasâr, Abu Sa'îd al-Khudry (radiallahanho) rapporte ce hadîth en le faisant remonter au Prophète (r): Les ablutions majeures du vendredi sont une obligation pour tout individu qui a une pollution nocturne.

Rubrique. 19 - Sur le fait que le juge interroge le demandeur avant de passer au serment en lui disant: "As-tu une preuve?"

2666/2667 - D'après Chaqîq, 'Abd Allah (radiallahanho) dit: «Le Messager d'Allah (r) dit:

"Celui qui prête serment en étant perfide et dans le but de s'emparer d'un bien d'un musulman rencontrera Allah courroucé contre lui."

«Al-'A'mach ibn Qays dit: "Par Allah, cela a été dit sur mon cas: il y avait un litige entre moi et un homme juif qui nia mon droit sur un terrain. Je le fis alors comparaître devant le Prophète (r) qui me dit: "As-tu une preuve? — Non, répondis-je." Il dit ensuite au Juif: "Prête serment! — 0 Messager d'Allah (r)! intervins-je, il va jurer et s'emparer de mon bien!" Alors, Allah, le Très-Haut, révéla: Ceux qui vendent à vil prix leur pacte avec Allah, et leurs serments(2)»

Rubrique. 20 - Le défendeur doit prêter serment en cas d'une affaire se rapportant à un bien ou à un délit.

* Le Prophète (r): ... "Soit que tu apportes tes deux témoins, soit qu'il prête serment."

* De Qutayba, directement de Sufyân ibn Chubruma qui dit: «Abu az-Zinâd me parla du fait d'accepter un seul témoignage plus le serment du demandeur et je lui dis: "Allah, le Très-Haut, dit: Prenez deux témoins parmi vos mâles, et s'il ne s'en trouve pas deux, eh bien! un seul, plus deux femmes, parmi les témoins que vous agrée. Car si l’une s'égare, l'autre lui rendra la mémoire(3). Si on peut se contenter 'un témoignage, rendu par un [seul] témoin, plus le serment du demandeur, pourquoi donc a-t-on besoin qu'une femme rende la mémoire à l'autre? Qu'est-ce qu'on a à faire à parler d'une deuxième?"»

(1) Que doit prêter le défendeur.

(2)'Al-Imran,77.

(3) Al-Baqara, 282.

 

2668 - Ibn Abu Mulayka dit: «Ibn 'Abbâs (radiallahanho) écrivit que le Prophète (r) avait institué que le serment incombe au défendeur.»

2669/2670 - Abu Wâ'il dit: «'Abd Allah dit: "Celui qui prête serment dans le but de s'emparer d'un bien rencontrera Allah courroucé contre lui."

«Plus tard. Allah confirma cela en révélant: Ceux qui vendent à vil prix leur pacte avec Allah, et leurs serments, jusqu'à: un châtiment douloureux(1).

«Après cela, al-'Ach'ath ibn Qays vint nous trouver et dit: "Que vous rapporte Abu 'Abd-ar-Rahmân." On lui parla de ce qu'il avait dit et aussitôt il nous dit: "II a raison; ce verset a été révélé à mon sujet: j'étais entré en litige avec un homme au sujet d'une certaine chose. Nous acceptâmes alors le jugement du Messager d'Allah (r) chez qui nous nous rendîmes. Il dit [à mon adversaire]: Tes deux témoins ou son serment! Je dis alors: Mais il ne va pas se gêner à jurer! — Celui qui prête serment, dit le Prophète(r), en étant perfide et dans le but d'avoir un certain bien rencontrera Allah courroucé contre lui. Et Allah révéla plus tard la confirmation de cela." Et il récita alors ce verset.»

Rubrique. 21 - Si on prétend une chose ou qu'on accuse..., on peut aller apporter la preuve.

2671 - D'après 'Ikrima, ibn 'Abbâs (radiallahanho) [dit]: Hilâl ibn 'Umayya accusa devant le Prophète (r) son épouse d'avoir commis l'adultère avec Charîk ibn Sahmâ'. Le Prophète (r) lui dit: "Soit que tu apportes la preuve, soit que tu vas subir la peine du had sur ton dos. — 0 Messager d'Allah (r)! dit Hilâl, est-ce que l'un de nous ira à la recherche d'une preuve en voyant un homme sur sa femme?" Mais le Prophète ne cessa de lui dire: "Soit la preuve, soit une peine sur ton dos."

Ibn 'Abbâs cita alors le hadîth de l'imprécation conjugale.

Rubrique. 22 - Sur le serment après [l'heure de la prière] du ^asr.

2672 - D'après Abu Sâlih, Abu Hurayra (radiallahanho) dit: «Le Messager d'Allah (r) dit:

"II y a trois personnes à qui Allah n'adressera pas la parole, ni les regardera, ni les purifiera; elles auront un châtiment douloureux. Ce sont: l'homme qui, en cours de route, a un surplus d'eau et refuse d'en donner au voyageur; l'homme qui prête allégeance à un autre qu'en vue de l'ici-bas, si celui-ci lui donne ce qu'il veut, il respecte son engagement avec lui, sinon il ne le respecte pas; l'homme qui, en lui demandant après le 'asr le prix d'une marchandise, jure par Allah qu'on lui a donné tel et tel [prix] et l'acheteur de la prendre."»

(1) 'Al-'Imrân, 77.

 

Rubrique. 23 - Le défendeur doit jurer là où le serment lui est obligatoire, sans se déplacer d'un endroit à un autre.

* Marwân décida que Zayd ibn Thâbit prêtât serment près du minbar. Mais ce dernier dit: «Je lui prête serment là où je suis." En effet, il prêta serment à l'endroit où il était et refusa de le faire sur le minbar. Quant à Marwân, il s'étonna de cela.

* ... Le Prophète (r) dit: "Tes deux témoins, ou son serment." Il ne préféra aucun endroit à un autre.

 

2673 - D'après ibn Mas'ûd (radiallahanho), le Prophète (r) dit: «Celui qui prête serment dans le but de s'emparer d'un certain bien, trouvera Allah courroucé contre lui.»

Rubrique. 24 - Sur le cas où des gens se hâtent à prêter serment.

2674 - Abu Hurayra (radiallahanho): Le Prophète (r) proposa à quelques gens de prêter serment. Et comme ils se hâtèrent tous à jurer, il donna l'ordre de faire un tirage au sort.

Rubrique. 25 - Sur ces paroles d'Allah, le Très-Haut: Ceux qui vendent à vil prix leur engagement avec Allah, et leurs serments(2)...

2675 - Suivant 'Ibrâhîm, Abu 'Ismâ'îl as-Saksaky entendit 'Abd Allah ibn Abu 'Awfa (radiallahanho) dire: «Un homme exposa sa marchandise... et jura qu'on lui avait donné un prix supérieur à celui qu'on venait de le lui proposer. [Allah alors] révéla:

Ceux qui vendent à vil prix leur engagement avec Allah, et leurs serments(1)...»

(,l)(2)Al-'Imrân,77.

* Ibn Abu 'Awfa: Le compère, lors d'une vente, est un usurier et un perfide.

2676 et 2677 - Abu Wâ'il: D'après 'Abd Allah (radiallahanho), le Prophète (r) dit: «Celui qui prête serment en étant menteur dans le but de s'emparer du bien d'un certain homme — ou: de son frère —, trouvera Allah courroucé contre lui.»

Allah confirma cela dans le Coran en révélant: "Ceux qui vendent à vil prix leur engagement avec Allah, et leurs serments " (1)... (V. la suite du verset).

Abu Wâ'il: «Je rencontrai après cela al-'Ach'ath et il me demanda: "Qu'est-ce que vous a rapporté 'Abd Allah, aujourd'hui? — Telle et telle choses, lui dis-je. — Cela a été révélé à mon sujet."»

Rubrique. 26 - Comment doit-être le serment?

* Le Très-Haut dit:

"Ils vous jurent par Allah" (2)

... alors ils viennent te jurer par Allah: «Nous ne voulions que bien agiret conciliation»(3)

* On peut dire: bi-l-lâh, ta-î-lâh, ou wa-î-lâh (par Allah),

* Le Prophète (ç) dit: «... et un homme qui jure par Allah après le 'asr tout en étant menteur.»

* On ne doit jurer que par Allah.


2678 - Directement de 'Ismâ'îl ibn 'Abd Allah, directement de Mâhk, de son oncle paternel Abu Suhayl, de son père [qui rapportel avoir entendu Talha ibn 'Ubayd Allah dire: «Un homme vint trouver le Messager d'Allah (r) et l'interrogea sur l'Islam. "Cinq prières, répondit le Messager d'Allah (r), pendant le jour et la nuit. — Dois-je faire d'autres? demanda l'homme. — Non, sauf si tu veux faire cela volontairement... Il y a aussi le jeûne de ramadan, continua le Messager d'Allah (r). — Dois-je faire un autre jeûne? — Non, sauf si tu fais cela volontairement." Après cela, le Messager d'Allah (r) lui parla de la zakât. "Dois-je payer autre chose? demanda l'homme. — Non, sauf si tu fais cela volontairement." Sur ce, l'homme rebroussa chemin en disant: "Par Allah! je n'ajouterai ni retrancherai quoi que ce soit. — II sera heureux s'il est sincère, dit le Messager d'Allah (r)."»

 

(\)'Al-'îmrân,n.

(2) At-Tawba, 62.

(3) An-Nisâ; 62.

 

2679 - 'Abd Allah (radiallahanho): Le Prophète (r) dit: "Celui qui veut jurer qu'il jure par Allah ou qu'il se taise."

Rubrique. 27 - Sur celui qui apporte une preuve après la prestation du serment.

* Le Prophète(r): II se peut que l'un de vous soit plus éloquent à présenter son affaire qu'un autre.

* Tâwus, 'Ibrâhîm et Churayh dirent: La preuve évidente [le témoignage intègre] a plus de droit [à être accepté(e)] que le faux serment.

2680 - Um Salama (radiallahanho): Le Messager d'Allah (r) dit: «Vous plaidez devant moi..., et il se peut que quelques-uns d'entre vous soient plus éloquents que d'autres à exposer leurs arguments. Donc, celui qui, à cause de ses paroles, je rends un jugement en sa faveur se rapportant à une chose, qu'il ne prenne pas cette chose; car en réalité je lui ai coupé un morceau du Feu [pour le lui donner].»

Rubrique. 28 - Sur celui qui ordonne de remplir une promesse.

* AL-Hasan est pour cet avis. Il cita 'Ismâ'îl en récitant: Ce fut un avérateur de la promesse(1)

* Ibn al-'Achwa' jugea [de l'obligation] de remplir la promesse. Il rapporta cela de Samra ibn Jundab.

* Al-Miswar ibn Makhrama dit: J'ai entendu le Prophète (r), citant un gendre à lui, dire: "II m'a promis et a tenu parole."

* Abu 'Abd Allah: J'ai vu 'Ishâq ibn 'Ibrâhîm tirer argument du hadîth d'ibn Achwa'.

2681 - D'après ibn Chihâb, 'Ubayd Allah ibn 'Abd Allah [rapporte] que 'Abd Allah ibn 'Abbâs (radiallahanho) lui avait dit: «Abu Sufyân m'a dit que Héraclius lui avait dit ceci: "Je t'ai demandé ce qu'il vous commandait de faire et tu as dit qu'il vous ordonnait de faire la prière, d'être véridiques et chastes, de tenir engagement, de rendre le dépôt. Eh bien! il s'agit là d'une description d'un prophète."»

(1) Maryam, 54.

2682 - Abu Hurayra (radiallahanho): Le Messager d'Allah (r) dit: «Le signe de l'hypocrite est de trois choses: il ment en parlant, il trahit si on lui fait confiance, il ne tient pas parole s'il promet.»

 

2683 - D'après Muhammad ibn 'AU, Jâbir ibn 'Abd Allah (que Allah les agrée tous) dit: «A la mort du Prophète (r), Abu Bakr reçut quelques biens de la part d'al-'Alâ' ibn al-Hadramy. Il dit ensuite: "Que celui qui a une dette sur le Prophète (r) ou une promesse que celui-ci lui avait faite, se présente à nous."

«Je dis alors: "Le Messager d'Allah (r) avait promis de me donner comme cela, comme cela et cela (il tendit les deux mains par trois fois)." Et Abu Bakr de me compter dans la main cinq cents [pièces], puis cinq cents et encore cinq cents.»

 

2684 - Selon Sâlim al-'Aftas, Sa'îd ibn Jubayr dit: «Un Juif d'al-Hîra me demanda: "Lequel des deux termes(1) avait respecté Moïse? — Je ne sais pas, répondis-je, mais je vais interroger le docte des Arabes une fois [à La Mecque]." En effet, à mon arrivée, j'interrogeai ibn Abbâs qui me dit: "II avait respecté le plus long et le meilleur des deux termes [pour Chu'ayb]; car lorsqu'un messager d'Allah dit une chose, il la fait."»

Rubrique. 29 - On ne doit pas demander aux gens du polythéisme de présenter un témoignage ou autre chose de [similaire].

* Ach-Cha'by: Le témoignage des adeptes d'une certaine religion contre les adeptes d'une autre religion ne peut être pris en considération, car le Très-Haut dit: Donc entre eux Nous suscitâmes l'inimitié, la haine(2)...

* Abu Hurayra rapporte du Prophète ceci: Ne croyez pas aux Gens du Livre et ne les démentez pas; dites plutôt: «Nous Croyons en Allah et en ce qui est descendu(3)...» (V. la suite du verset)

2685 - Suivant 'Ubayd Allah ibn 'Abd Allah ibn 'Utba, ibn 'Abbâs (radiallahanho) dit:

(1) Allusion au verset suivant: II dit à Moïse: «Moi, je veux te donner en mariage l'une de mes deux filles que voici, à charge pour toi de me servir huit ans; en achever dix sera laissé à ta discrétion (Al-Qasas, 27.)

(2) Al-Mâ'ida, 14.

(3) Al-Baqara, 136.

«O Musulmans! Comment osez-vous interroger... les Gens du Livre alors que votre Livre révélé au Prophète (r) d'Allah est plus récent... Vous êtes en train de le réciter sans qu'il soit mélangé à autre chose. De plus, Allah vous dit que les Gens du Livre ont changé ce que Allah avait écrit et modifié de leurs mains l'écriture en disant: "Ceci vient d'Allah", dans le but d'un négoce à vil prix. Ce que vous avez reçu de la Science ne vous défend-il pas de les interroger? Par Allah! nous n'avons jamais vu un homme d'entre eux vous questionner au sujet de ce qui vous a été révélé.»

Rubrique. 30 - Sur le tirage au sort en cas des affaires qui ne peuvent être réglées autrement.

* Sur: ... quand ils jetèrent leurs calâmes pour savoir lequel prendrait soin de Marie.(1)

Ibn 'Abbâs: En fait, ils firent un tirage au sort en jetant les calâmes dans un cours d'eau. A part le calame de Zacharie, tous les autres calâmes suivirent le cours. Donc, ce fut Zacharie qui se chargea de Marie.

* Le terme: fa-sâhama(2) veut dire qu'il a fait un tirage au sort. Et: fa-kâna mina al-mudhadîn(3) veut dire: qu'il était de ceux qui avaient fait un tirage au sort et qu'il avait perdu.

* Abu Hurayra: Le Prophète (r) demanda à quelques gens de prêter serment. Mais voyant leur hâte à le faire, il donna l'ordre de faire un tirage au sort entre eux.

 

2686 - D'après al-A'mach, ach-Cha'by [rapporte] avoir entendu an-Nu'mân ibn Bachîr (radiallahanho) dire: «Le parangon de celui qui simule de tomber dans les limites d'Allah et de celui qui y tombe est comme des gens qui font un tirage au sort au sujet d'un navire. Les uns eurent la partie inférieure et les autres la partie supérieure. Les premiers se mirent à faire passer de l'eau devant ceux de la partie supérieure qui éprouvèrent de la gêne à cause de cela... Et ceux de la partie inférieure de remettre une hache [à l'un d'eux] qui se mit à faire un trou au fond du navire [pour puiser de l'eau]. Ceux du haut vinrent lui dire: "Qu'as-tu? — Eh bien! leur dit-il, je vous gêne, certes, mais j'ai tant besoin d'eau."

(1)Al-'Imrân, 44.

(2)et(3)As-Sâffât, 141.

«S'ils l'empêchent de faire le trou, ils le sauveront et sauveront leurs propres personnes; mais s'ils le laissent, ils le feront alors périr et feront périr leurs propres personnes.»

 

2687 - Directement d'Abu al-Yamân, directement de Chu'ayb, d'az-Zuhry qui dit que Khârija ibn Zayd al-Ansâry lui a rapporté qu'Um 'Alâ' — une femme ansarite qui avait prêté allégeance au Prophète — rapporta que, lors du tirage au sort fait entre les Ansâr pour loger les Muhajir, les siens avaient eu le nom de 'Uthmân ibn Maz'ûn.

Um 'Alâ': «'Uthmân ibn Maz'ûn habita alors chez nous. Un jour, il tomba malade; et nous de le soigner, et ce jusqu'au jour où il mourut. Nous le mîmes dans ses vêtements puis le Messager d'Allah (r) arriva. Je dis à ce moment: "Que la miséricorde d'Allah soit sur toi, ô Abu Sâ'ib! je témoigne que Allah t'a honoré. — Et comment as-tu su que Allah l'a honoré? me demanda le Prophète (r). — Je ne sais pas, que ma mère et mon père soient sacrifiés pour toi! ô Messager d'Allah! — Par Allah! 'Uthmân vient de recevoir la Certitude(1), et j'espère du bien pour lui. Par Allah! je ne sais pas, moi, le Messager d'Allah (r), qu'est-ce qu'on va lui faire. — Par Allah! après lui je ne me prononcerai jamais sur l'intégrité d'une personne!" Mais cela me chagrina...

«Et pendant que je dormais je vis que 'Uthmân avait une source qui laissait couler [de l'eau]. J'allai voir le Messager d'Allah (r) et il me dit: "Ce sont ses œuvres."»

 

2688 - D'après 'Urwa, 'A'icha (radiallahanho) dit: «En voulant faire un voyage, le Messager d'Allah (r) faisait un tirage au sort entre ses épouses. Celle qui y gagnait sortait avec lui. De plus, à chacune d'elles, il accordait un jour et une nuit, sauf pour ce qui est de Sawda bent Zam'a qui préféra laisser son jour et sa nuit à 'A'icha, et ce en vue de plaire au Messager d'Allah (radiallahanho).»

 

2689 - Abu Hurayra (radiallahanho): Le Messager d'Allah (r) dit: «Si les gens savent [le mérite] qu'il y a dans l'appel [à la prière] et dans le premier rang, ils auraient fait un tirage au sort pour cela au cas où ils ne trouvent aucun autre moyen. S'ils savent [le mérite] qu'il y a dans le fait de venir à la prière pendant la canicule, ils auraient fait la course pour y venir. S'ils savent [le mérite] qui se trouve de la 'atama et le subh, ils y seraient venus fût-ce en rompant.»

(1) Autrement dit, la mort.