La référence dans l'imitation des mécréants

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Catégorie : Fatawas Sheihk Otheimin
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La référence dans l'imitation des mécréants.

Q : Quelle est la référence dans le fait d’imiter les mécréants ?

R : Cela consiste à ce que celui qui imite fasse une chose qui est un signe distinctif de la personne imitée. L’imitation des mécréants par les musulmans se définit par l’adoption d’un signe distinctif des mécréants.

Quant une chose qui s’est répandue parmi les musulmans et par laquelle le mécréant ne se différencie plus du musulman, on ne peut pas considérer ceci comme une imitation et on ne peut pas l’interdire sur la base que c’est de l’imitation des mécréants, mais peut-être sur une autre base. Ce que nous avons dit est ce qu’indique le mot « imitation ».

Dans Fath ul-Bârî, Ibn Hajar (10/272) déclare : « Il existe parmi les pieux prédécesseurs (Salaf) certains qui désapprouvèrent le port du manteau à capuche (Burnûs) car c’était le vêtement des moines. On interrogea l’imam Mâlik sur ce vêtement, il dit : « Il n’y a pas de mal à le porter. » On lui dit alors : « C’est un vêtement de chrétiens. » Il dit : « On le portait ici (à Médine) ». »

Je dis que si l’imam Mâlik avait apporté comme preuve la parole du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, lorsqu’il fut interrogé sur les vêtements du pèlerin en état de sacralisation :

« Il ne doit pas porter de Qamîs, ni de pantalon, ni encore de Burnûs. »1

ça aurait été mieux.

Et dans Fath ul-Bârî également (1/307), « Même si nous avons dit que c’est interdit (c.-à-d. les habits pourpres ?) car c’est imiter les non-arabes, et il y a un intérêt religieux à l’interdire ; mais cela faisait partie à cet époque-là de leurs signes distinctifs alors qu’ils étaient mécréants. Etant donné que de nos jours, cela ne fait plus partie de leurs signes distinctifs, l’interdiction est levée. » Et Allah est Plus Savant.

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1 Al-Bukhârî, chapitre de la science (134) et Muslim, chapitre du pèlerinage (2/1177).