Ecouter le coran en lisant un livre

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Catégorie : Fatawas Sheihk Otheimin
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Ecouter le coran en lisant un livre.

 

quran2Q : Qu’Allah vous récompense par le bien, une femme demande quel est le jugement de l’écoute du Coran tout en lisant un autre livre ?

R : C’est un acte incorrect et non accepté, en effet Allah a dit dans Son livre:

s033 v004

« Allah n'a pas placé à l'homme deux cœurs dans sa poitrine. »

{Al-Ahzâb : 4}

Et :

s007 v204 1

« Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l'oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde (d'Allah). »

{Al-A’râf : 204}

Si cette femme souhaite lire un autre livre, elle arrête d’écouter le Noble Coran afin qu’elle ne tombe pas dans le péché sans qu’elle le sache. Mais si elle n’est pas occupée par une tâche ou une réflexion et qu’elle souhaite écouter le Coran sur cassette, alors il n’y a pas de mal à cela car l’auditeur en tire bénéfice, mais si ce récitateur arrive à un verset qui contient une « prosternation de récitation », est-ce que l’auditeur se prosternera ?
La réponse est non pour deux raisons :
 
 
 
La première est qu’il n’est pas légiféré à celui qui entend de se prosterner sauf si celui qui récite se prosterne, car celui qui récite se fait suivre mais ne suit pas. Donc s’il ne se prosterne pas, l’auditeur non plus.
Il est rapporté par Zayd ibn Thâbit qu’il a récité devant le Prophète sourate An-Najm et ne s’est pas prosterné [à l’endroit de la sajda dans cette sourate]. Il apparaît donc, et Allah sait mieux, que le Prophète (Que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) ne s’est pas prosterné non plus car c’était Zayd le lecteur et il n’a pas accompli la Sajdah .
 
 
La deuxième raison réside dans le fait que celui qui écoute sur une cassette, le son n’est pas transmis directement (à l’instant présent) par le récitateur, ce n’est qu’une copie de sa voix. La prosternation n’est donc pas permise, et selon la parole [précédente] que c’est une version de voix et que ce n’est pas une récitation directe, il apparaît alors que ce que font la plupart des gens lorsqu’ils allument un lecteur de cassettes au début du temps de l’adhân, pour qu’il l’entende via un microphone, est une erreur et l’obligation communautaire1 n’est pas remplie car ce n’est qu’une copie de voix, et elle n’a aucune utilité si ce n’est d’avertir de l’entrée du temps [de la prière]. Et il est connu que l’adhân est une invocation légiféré, faisant partie des meilleurs actes d’adoration et d’obéissance, et une obligation communautaire, donc on ne peut se contenter d’un enregistrement de voix au lieu d’un appel en direct du muezzin.