L’avis juridique sur les anashids dits islamiques

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Catégorie : Fatawas Sheihk Bin Baz
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Fatawas Sheihk Abdelazziz bin Baz

 

L’avis juridique sur les anashids dits islamiques

 

 
 L’avis juridique sur les anashids dits islamiques Nous vous invitons à imprimer ces informations et à les distribuer autour de vous enapplication de la parole d’Allah dit :« Entraidez-vous au bon comportement et à la piété et ne vous entraidez pas au péché et à l'inimité »et la parole du Prophète Muhammad(salallahu ‘alayhi wa salam) :« Celui qui montre le chemin vers une bonne action, a la même récompense que celui qui la fait. »(Muslim) - 1Les chansons Question : A son éminence cheikh ‘Abdul-‘Azîz Ibn Bâz. Salut d’Allah sur vous, ainsi Samiséricorde et Sa bénédiction. Quel est le regard de la religion sur la chanson ? Est-elle unpéché, même si je ne l’écoute que par distraction ? Quel est le regard de la religion sur le faitde jouer d’un instrument de musique, ar -Rabâba (sorte de violon) et de chanter deschansons traditionnelles ? Est-il illicite de taper sur un tambour pendant les mariages ? J’aientendu que c’était licite, mais je ne sais pas. Qu’Allah vous récompense et raffermisse vospas.Réponse :Ecouter les chansons est un péché, un acte abominable et fait partie des causesdes maladies des cœurs, de leur endurcissement et de leur rejet du rappel d’Allah et de laprière. Laplupart des exégètes ont commenté la parole d’Allah le Très-Haut : «Et parmi les hommes, il est [quelqu’un] qui, dénué de science, achète de plaisants discours»(Luqmân, v. 6) par les chansons.

 

 

 En effet, ‘Abdullah ibn Mas’ud, qu’Allah l’agrée, jurait queles « plaisants discours » signifiaient la chanson. L’interdiction est encore plus sévère si lachanson est accompagnée d’instruments, comme ar -Rabâba, le violon, le luth et le tambour.Certains savants ont dit qu’il y avait un consensus sur l’interdiction de la chansonaccompagnée d’instruments. Par conséquent, il faut s’en écarter. Le Messager d’Allah(salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : «Il y aura dans ma communauté des gens qui rendront licite l’adultère, la soie, le vin et les instruments de musique.» (Bukhârî, 5590)Je te conseille ainsi qu’à tous les musulmans donc, d’écouter la station de radio Al-Qur’ân al-Karîm et le programmeNûr 'ala ad-Darb , car ils sont d’une très grande utilité et t’éviterontd’écouter les chansons et les instruments de musique.Concernant le mariage, il est permis de frapper leDuff (sorte de tambourin) et de chanterdes chansons qui n’incitent pas au péché et ne font pas l’éloge du péché. Cela ne doit êtrefait que par les femmes au moment de la nuit pour annoncer le mariage, afin de différencierle mariage licite de la fornication, comme cela a été souligné dans la Sunna authentique. Parcontre, il n’est pas permis de frapper le tambour (Tabl ) pendant le mariage : on doit serestreindre seulement auDuff . Il n’est pas non plus permis d’utiliser les haut-parleurs pourannoncer le mariage, même si on chante des chansons permises à cause de ce que cela  peut engendrer comme mal aux musulmans. Il n’est pas permis non plus que cela durelongtemps, mais un temps court suffit pour annoncer le mariage, car veiller tard empêche dese lever pour la prière du Fajr. Et ceci est un des grands péchés et un acte des hypocrites. Cheikh Ibn Bâz, in Magazine ad- Da’wa, n°902, Chawâl 1403H. - 2 Les tambours et les chants dans les occasions Question :Dans certaines occasions, nous utilisons les tambours accompagnés de chantsislamiques, et nous passons une partie de la nuit comme ça. Mais une personne nous aréprimandés à ce sujet. Notre acte est-il répréhensible, c’est-à-dire l’utilisation des tambourset des chants, sachant que ces chants ne contiennent pas de paroles malsaines ? Informez-nous, qu’Allah vous récompense. Réponse :Je ne connais pas de texte autorisant l’utilisation des tambours et ce qui estévident dans les hadiths authentiques est qu’il est interdit d’en jouer, au même titre que lesautres instruments de musique, comme le luth ou autre. Parmi les hadiths, il y a celui danslequel le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : «Il y aura dans ma communauté des gens qui rendront licite la fornication, la soie, le vin les instruments de musique et les chansons (Ma’âzif).» (Bukhârî, 5590) et le termeMa’âzif comprend tous les instruments demusique et les chansons. Revue des Recherches Islamiques, n° 38, p. 144, cheikh Ibn Bâz. - 3 – Les chansons islamiques (Anâchîd Islâmiyya ) Question :Nous sommes conscients de l’interdiction des chansons aujourd’hui, en raisonde leurs paroles vulgaires, obscènes etfutiles, et l’utilisation des instruments de musique.Nous sommes des jeunes musulmans dont Allah a éclairé les cœurs, et nous avons besoind’un substitut. Nous avons alors choisi les chansons islamiques (Anâchîd Islâmiyya ) quicontiennent de l’exaltation, de l’émotion, ainsi de suite. CesAnâchîd sont sous forme de verspoétiques [...]. Quel est le regard de la religion sur cesAnâchîd islamiques qui necontiennent que des paroles ferventes et de l’émotion, écrites par des prêcheurscontemporains et passés, et des paroles sincères qui décrivent l’islam et y invitent ? Commeces
Anâchîd 
sont accompagnés duDuff (sorte de tambourin), est-il permis de les écouter ?Je sais, et ma science est limitée, que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a permis de 
frapper du tambour la nuit du mariage. Faites-nous profiter de votre science, qu’Allah vousguide vers ce qu’Il aime et agrée. Réponse :La réponse du Comité est la suivante : vous avez dit vrai quant à l’interdictiondes chansons tels qu’on les connaît aujourd’hui, à cause de leurs paroles vulgaires etmalsaines, sans aucun bien, mais qui sont plutôt source de distraction futile, et d’excitationdes passions, des instincts charnels et de la perversion, qui pousse celui qui les écoute versle mal. Qu’Allah nous guide vers ce qu’Il agrée. Il est donc permis de remplacer cela par des chants islamiques contenant des sagesses etdes rappels qui incitent à la ferveur, à la défense de la religion, qui excitent les émotionsislamiques, éloignent du mal et de ses causes, afin de pousser celui qui les écoute à obéir àAllah, à s’éloigner de Sa désobéissance, de la transgression de Ses limites, et incitent auJihâd  dans la voie d’Allah.Cependant, on ne doit pas prendre cela comme une habitude qu’on garde, mais on peut lesécouter de temps en temps, dans des occasions comme le mariage, en voyage pour leJihâd  dans la voie d’Allah et autre, ou quand il y a un découragement pour le bien, afin d’inciter lesgens à faire le bien, et quand les âmes penchent vers le mal, afin de réprimer ce penchant etde les en écarter. Mais il est préférable de lire une partie du Coran et un ensemble de rappels prophétiquesauthentiques, car c’est le meilleur moyen pour purifier les âmes, le plus sûr pour apaiser lescœurs.Allah, le Très-Haut a dit : «Allah a fait descendre le plus beau des récits, un livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui craignent leur Seigneur frissonnent [à l’entendre] ; puis leur peau et leur cœur s’apaisent au rappel d’Allah. Voilà [le Livre] guide d’Allah par lequel Il guide qui Il veut. Maisquiconque Allah égare n’a point de guide.» (Az-Zumar, v.23) et «Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah. N’est - ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs ? * Ceux qui croient et font de bonnes œuvres,auront le plus de bien et aussi le meilleur retour.» (Le Tonnerre, v. 28-29.)Le quotidien des Compagnons et leur préoccupation étaient d’accorder la plus grande importance au Livre d’Allah et à la Sunna du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, en lesétudiant, en les apprenant par cœur et en les mettant en pratique. Mais ils avaient desrefrains ou des phrases courtes qu’ils déclamaient par exemple, lors ducreusement de latranchée autour de Médina, la construction de la mosquée, dans le Jihâd et d’autrescirconstances, sans que cela soit leur devise et sans leur consacrer toutes leurspréoccupations et tous leurs soins, mais seulement pour réconforter leurs âmes et raviverleurs sentiments.Par contre, le tambour et tout autre instrument de musique ne doivent pas accompagner ceschants, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et ses Compagnons ne l’ont pas fait.C’est Allah Qui guide vers le droit chemin et prières et salut d’Allah sur notre ProphèteMuhammad, sa famille et ses Compagnons.Le Comité Permanent de l’Ifta, Fatâwâ Islamiya (4/532 -534).